Bonjour à tous !
Pour bien commencer l'année, voici encore une petite histoire d'insecte tirée du livre "Qui mange les guêpes ?"
Question : Lors de nos dernières vacances, nous avons été régulièrement importunés par des mouches, sauf les jours où le vent se levait, ce qui les faisait fuir. Y a-t-il une vitesse du vent à partir de laquelle les mouches s'en vont ? Et où vont-elles ?
Réponse 1 : Il y a bien sûr une force du vent à partir de laquelle les mouches ne peuvent plus voler, mais cela dépend aussi de la température, de l’humidité, du sexe et de l’âge de la mouche, ainsi que de son espèce.
Pour Lucilia Cuprina, la principale espèce vivant sur les troupeaux de moutons d’Australie du Sud, le seuil de vent est d’environ 30 km/h. Au-delà, elles risqueraient de s’abîmer les ailes. Mais il faut bien noter que certaines espèces ont besoin du vent pour migrer sur de longues distances. L’insupportable petite mouche de brousse australienne migre ainsi en Tasmanie chaque été.
Lucilia Cuprina se pose dès que la température dépasse 4°C ou descend à moins de 12°C. Elle gagne alors un endroit abrité et attend que les conditions s’améliorent. Beaucoup d’espèces ont des durées de vie relativement brèves, de l’ordre de quelques jours. Les femelles pondent des œufs ou des petits vivants, selon les espèces, qui passent d’abord un an ou plus sous terre sous forme de larves et de pupes. Ils n’émergent que quand les conditions sont idéales – beau temps ensoleillé et légère brise. Il se trouve que ces conditions sont aussi idéales pour les touristes …
Réponse 2 : Un ami cycliste m’apprend que, au terme de multiples essais, le Vélo-Club de Melbourne a conclu que les mouches ne suivaient plus à partir de 15 km/h.
Réponse 3 : Je peux confirmer que la vitesse maximale des mouches françaises est d’environ 15 km/h. en dessous de cette vitesse, quand on fait du vélo dans les Alpes ou les Pyrénées, les mouches vous harcèlent. Quand on va trop vite pour elles, je suppose qu’elles se reposent en attendant le cycliste suivant. N’étant pas un champion et portant des bagages, j’avais du mal à maintenir cette vitesse en montée.
Entre l’épuisement et l’attaque des mouches, j’ai dû choisir cette dernière.
Et voilà !
A bientôt
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Marie-Claude