Bonjour à tous,
Voici enfin le compte rendu des Rencontres Parallèles d'Uzès. Désolée pour l’attente, c’était du boulot.
Ce sera l'occasion de réviser quelques opérations mathématiques de base si vous le voulez bien.
1 + 2 = 3Le mercredi 24 mai, Barbara (Barbara Mai) et Solange (46L) débarquent à Uzès chez Albert (ber, "le monsieur des abeilles" pour le petit public d'Uzès). Je leur laisse le soin de détailler ce sujet puisque je n'étais pas encore là. Mais je crois savoir qu'Albert a offert une petite visite de ses terrains de jeu à ces dames ce soir-là.
3 + 1 = 4Jeudi 25 mai 11h, après avoir roulé quelques kilomètres inutiles en direction de Montpellier, je débarque directement à l'insectodrome que j'avais déjà eu le plaisir de voir à une autre période. Il est installé dans les Truffières d'Uzès.
Là, je tombe sur un insectodrome très fleuri. Chardons, camomille, buglosse, muflier, serpolet, cistes, … rivalisent de couleurs et d'odeurs pour nous attirer mais peut-être, surtout, pour attirer les insectes et ça marche ! Une petite merveille !
Au milieu de cette sorte de jungle apprivoisée, des hôtels à insectes bien remplis (d'où entrent et sortent des insectes bien affairés) et deux spipolliennes du nord. L'Ille-et-Vilaine et le Lot sont venus s'extasier devant les beaux insectes gardois.
Barbara était comme une gamine en plein Disneyland (d'où nos collections nommées Insectoland). Elle avait décidé qu'elle ne repartirait qu'après avoir vu un Flambé et une araignée crabe Napoléon. Les a-t-elle vus ? Vous le saurez plus tard.
Petite discussion avec Albert et je me mets aussi à spipoller malgré le vent un peu taquin. Faut pas rigoler, je suis là pour ça. Moi aussi je veux photographier des insectes qui ne viennent pas ou peu jusque chez moi. D'ailleurs, un clairon à 8 points débarque, des anthaxies, des chrysides, ... Youpie ! Barbara, elle, s’extasie sur les cistes roses et les mélitées. Et elle a vu une araignée crabe Napoléon, oui.
Au bout d'un moment, il faut bien s'arracher à tout ça et aller manger. Les spécialités des terroirs commencent à montrer leur nez. Salade bretonne (made in Uzès), salade de fèves, charcuteries, fromages et pâtisseries lot-aveyronnaises … montrent leur nez sur une table installée à l'ombre des arbres de la truffière. Le pied ! Comme nous disposons d'une salle, d'un frigo, d'une cafetière, d'une cuisine, ... c'est le grand luxe gracieusement mis à notre disposition par Michel, le propriétaire des lieux.
Pour l'après-midi, nous partons en balade. Une garrigue (ancienne décharge reconquise par la flore) nous attend et ce sont surtout des vipérines que nous rencontrons. Les Spipolliens entrent en action. La balade continue et nous tombons sur plein de zygènes, des pavots, ... de quoi régaler nos yeux. Et comme toujours, Albert nous raconte plein de choses passionnantes.
De retour chez Albert et Simone qui nous ont très bien reçus durant tout ce séjour, le calme revient mais nous continuons à parler insectes. Avant de nous retrouver à nouveau isolés au milieu des entomophobes ou, au mieux, des entomosceptiques, nous faisons le plein de conversations entomophiles.
Vendredi 26 mai, le vent s'est calmé. Direction les Haras d'Uzès où Albert a repéré pour nous des paliures (ou épine du Christ).
Soleil de face, pas facile de faire des photos mais ça se passe plutôt bien. Petit à petit, les insectes viennent nous rejoindre. J'y trouve mon premier sphinx pygmée, ma première mouche platystoma. Là, le téléphone sonne. Non, ce n'est pas France Inter qui m'appelle mais un malheureux Toulonais exilé à Châlon (quelque part loin dans la Saône) qui ne peut pas rentrer à temps pour venir nous rejoindre demain comme prévu. Eh oui, le vent ayant trop soufflé hier, les sauts de précision des parachutistes n'ont pas pu avoir lieu et la manifestation à laquelle notre ami Marc (Steed) devait assister a été prolongée d'un jour. Impossible de rentrer. Pas glop, pas glop ! Nous penserons à lui ... un peu.
4 + 5 = 9De retour à l'insectodrome, nous continuons à spipoller près des hôtels à insectes. Puis, un peu avant le déjeuner, la "famille" s'agrandit car c'est l'Ardèche qui nous rejoint en force. Jean-Luc (ascalaf07), sa femme et leurs trois filles (dont clairon07) sont de passage avant de partir sur Montpellier. Visite de l'insectodrome, de la truffière, photos d'insectes, la famille a l'air d'apprécier les lieux.
Les tables sont mises et se remplissent de plein de bonnes choses dont je pourrai seulement vous donner les noms : terrines, saucissons, fromages, melon, calissons, ... Désolée pour vous, vous ne les goûterez pas, il n'y en a plus. Il y avait une excellente ambiance, très sympathique. Ca faisait plaisir de se retrouver tous ensemble.
Après-midi à l'insectodrome. Il y a de quoi faire pour tout le monde ! On ne se marche pas dessus.
9 - 5 = 4La journée passe finalement assez vite. Jean-Luc et sa famille doivent nous quitter. Nous étions bien contents de les avoir avec nous, même pour quelques heures seulement.
Retour au "gîte", chez Albert.
4 + 1 - 1 = 4Samedi 27 mai. Comme nous n'attendons pas Marc, nous décidons de partir balader dans la garrigue. Albert nous a emmenées dans un super coin bourré de fleurs, et en particulier d'orlayas. Génial ! Ces fleurs attirent plein d'insectes. Nous ne savons plus où donner de la tête. Clytes, Longicornes porte-cœur, myrtils, mélitées, clairons, lomaties, … sont au rendez-vous. Solange et Barbara ont également spipollé sur des scabieuses. Je pense que la pêche a été bonne là aussi. On attend leurs collections.
A midi, retour chez Albert pour le déjeuner puis nous repartons en balade. Autre type de garrigue. Nous arrivons dans un coin à valérianes, avec une belle vue sur Uzès.
Et là, oh bonheur, il y a des Flambés ! Barbara va pouvoir en photographier un avant de repartir chez elle. Combien de photos du pauvre flambé qui n'a jamais été poursuivi par autant de photographes ? Une cinquantaine rien que pour Barbara ! Citrons, machaons, moro-sphinx et sphinx gazés nous font le plaisir de nous rendre visite. Et puis, sa majesté le pacha, repéré par Albert, fait son apparition en couple.
En revanche, il ne s'abaisse pas à venir au niveau du bas peuple, il ne daigne pas se faire admirer de près par les paparazzi. Il nargue la foule en délire qui l'appelle, le supplie, l'engueule aussi. Foutue bestiole ! La Bretagne, le Lot et les Bouches du Rhône réunis sont venus jusque là et ça ne l'attendrit pas un instant. Tant pis. Les autres papillons ont été sympas, eux.
En balade, je récupère un pied de sarriette que je replanterai dans mon jardin. Un petit souvenir d’Uzès que j’aurai tout le temps sous les yeux. Solange nous sort alors l’artillerie lourde !
On photographie quoi, avec ça ?
Nous finissons la journée par un coin à phlomis et bonjeanie. Tout le monde connait ces fleurs, bien entendu !
Comme la journée est bien avancée et qu’il fait chaud, Barbara décide d’aller se poser quelque part à l’ombre. Pas de chance, elle s’est assise sur une souche de pin pleine de résine. Ah, il est beau le fond de son pantalon, son unique pantalon ! Sur les conseils d’Albert, elle met de la poussière dessus pour essayer de ne plus « peguer » (coller pour les non-sudistes) et de ne pas trop salir la voiture de Solange. On la voit alors en train de se frotter les fesses sur le sol terreux. Ca aurait valu une photo mais nous avons été trop hilares pour y penser.
Puis, il a fallu penser au retour, sniff.
4 – 1 = 3Ca y est, ce super séjour au milieu des insectes et de leurs amis touche à sa fin pour moi. 2500 photos seront à trier. Je laisse Albert et Simone, Barbara et Solange. Pour eux, les belles collectes d’insectes ne sont pas terminées. Je laisse aussi l’insectodrome en de bonnes mains. Albert a toujours des idées pour l’améliorer, des idées à tester, … Uzès, ce n’est pas très loin pour moi. Un de ces jours, promis, j’y retourne !
Barbara et Solange sont encore restées jusqu’au lundi. Je les laisse raconter elles-mêmes leurs aventures …
Post ScriptumEt la résine sur le pantalon de Barbara, alors ? D’après ce qu’on m’a raconté, de retour chez Albert, il y a eu une tentative pour l’enlever avec de l'alcool à 90°C mais sans succès. Le white spirit s'est avéré plus efficace. Le problème c'est que le pantalon s’est mis à puer malgré un trempage dans de la lessive à la lavande. Facétieux, Albert a alors proposé d'enlever l'odeur avec des gouttes d'huile essentielle de … pin sylvestre. C’était quand même mieux que l’odeur de white spirit ! Pas tristes, ces rencontres entre Spipolliens. Vivement qu’on recommence !
Merci à Barbara et Solange pour les photos qu'elles m'ont passées pour ce compte rendu
Et re-merci à Albert et Simone pour leur accueil et leur gentillesse